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2024-03

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La culture et la conscience des risques majeurs

 

  

Edito

Les pouvoirs publics ne cessent de le marteler : la sécurité civile doit être une affaire de tous. Chaque citoyen, de par son comportement, peut y contribuer.

On ne présente plus les différents engagements (bénévolat, volontariat, réserve) auprès des acteurs de la sécurité civile reconnus (associations agréées de sécurité civile, services d’incendie et de secours, communes) qui manifestent un degré élevé de participation à la vie collective.

Tous n’y contribuent pas ; certains préfèrent des actions individuelles. Il est alors important de développer des gestes qui relèveraient du quotidien. Les pouvoirs publics l’ont bien compris de la nécessité de former ces citoyens, de les informer de ces risques naturels et technologiques afin qu’ils adoptent des comportements adaptés.

Pour autant, les Français sont-ils conscients des risques majeurs (naturels, technologiques et sanitaires) dont ils peuvent être exposés ? Depuis quelques années, le service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique enquête auprès des Français sur cette donnée qui varie en fonction des années.

Le troisième rapport, rendu public récemment, met en lumière que ce sentiment d’exposition aux risques varie en fonction des risques auxquels ils sont effectivement exposés. En fonction du lieu géographique, les Français ont un sentiment différencié. Ainsi, aux Antilles et à la Réunion, où l’exposition aux risques cycloniques et volcaniques est importante, la conscience est particulièrement élevée. A l’inverse, en France métropolitaine, la conscience du risque industriel est plus élevée. Néanmoins il est également observé en Métropole, une tendance à davantage minorer ou ignorer les risques potentiels. Bien souvent, ce sont les expériences passées (avec notamment dommages physiques et/ou dégâts matériels) qui permettent de mieux appréhender lesdits risques.

Cette étude (très complète) soulève d’autres problématiques telles que la responsabilité individuelle face aux risques, la confiance dans les mesures prises par les pouvoirs publics ou encore la connaissance des dispositifs de prévention des risques et invite à s’interroger sur l’avancée des Français dans l’apprentissage de la « culture du risque ».

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La veille juridique est proposée par le Centre d'études et de recherches interdisciplinaires sur la sécurité civile (CERISC)