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Une nouvelle lecture du principe de précaution

Chapo
Source : La gazette des communes
Texte

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, a plaidé mercredi 12 janvier 2011 avec l'ex-ministre PS Claude Allègre pour une nouvelle lecture du principe de précaution, élevé au rang de valeur constitutionnelle en 2005 par son actuelle ministre de tutelle, Nathalie Kosciusko-Morizet.

A sa création, le principe de précaution servait à « gérer le risque, avec toutes les expertises nécessaires »: « Aujourd’hui, cela n’a plus rien à voir: dès que l’on ne sait pas, on interdit tout », a déploré M. Apparu lors d’une réunion de son Club89, créé en 1981 par Alain Juppé et dont il a repris récemment les rênes.

« Le principe de précaution peut figer les choses », a-t-il ajouté, prenant l’exemple des OGM: « Si on ne fait pas de recherches, comment va-t-on savoir si c’est risqué ou non? »

M. Apparu a souhaité « que l’on passe du principe de précaution à la gestion des risques ».

« Il ne faut pas forcément chercher une opposition à quelqu’un », a-t-il répondu à la presse au sujet de ses relations avec Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie).

En 2005, Mme Kosciusko-Morizet, alors députée, avait été rapporteur de la Charte constitutionnelle de l’environnement, prévoyant le principe de précaution.

Invité de M. Apparu, Claude Allègre, grand pourfendeur en 2005 du principe de précaution, a affirmé que celui-ci était « en train de bloquer l’innovation scientifique ». « Le risque zéro n’existe pas, sauf quand vous êtes mort », a-t-il poursuivi, affirmant que des scientifiques français trouvaient refuge aux Etats-Unis.

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