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SAONE-ET-LOIRE : La convention entre le SAMU et les sapeurs-pompiers est signée

Chapo
Source : Creusot Infos
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"Elle vise à optimiser les secours aux personnes, en donnant toute latitude aux sapeurs-pompiers à engager des secours.

Les acteurs du secours d'urgence se sont engagés ce mercredi après-midi devant le préfet à améliorer la régulation des secours d'urgence. La convention bipartite signée vise à renforcer les « départs réflexes ».

Dorénavant, le SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) sera en mesure de faire partir les moyens nécessaires au secours d'une victime dès l'appel d'urgence. « Auparavant, explique le docteur Nicolas, son président, l'appel d'urgence (15, 18, 112) était traité par un médecins régulateurs dont la mission consistait à évaluer la situation et engager les moyens adéquats. Or, nous nous sommes aperçus que les secours tardaient à venir en procédant ainsi. Cette convention donne pouvoir au SDIS d'engager des moyens immédiatement si la situation le justifie. C'est ce que l'on appelle le départ réflexe. »

« Le rôle du médecin régulateur n'est pas remis en cause, a assuré le président Nicolas. Il garde la main sur la régulation des opérations de secours. »

Le livret commun de l'alerte est remis à tous les services. Détresse respiratoire, altération de la conscience, brûlure, hémorragie grave, accouchement imminent ou en cours... chaque situation d'urgence occasionne une série de questions dont les réponses entraîneront, ou pas, selon l'état de la personne, un départ réflexe.

Pour le colonel Marlot, directeur du SDIS, cette convention est une avancée importante dans la reconnaissance par l'état du travail des pompiers. Côté SAMU, le docteur Corège s'est montré plus nuancé : « Cette convention est importante mais elle ne doit pas masquer le travail qui reste à accomplir sur le département pour garantir à la population l'égal accès aux soins. » Il évoquait, entre autres, la nécessité d'avoir, sur le département, des moyens héliportés. » Et Le débat sur l'hélicoptère de re-faire surface...

Réponse de Mme Fribourg, déléguée territoriale de l'ARS (Agence régionale de santé) en charge du dossier : « Discutons et nous verrons en fonction des contraintes budgétaires qui sont les nôtres. »

Le docteur Corège ne fut visiblement pas tout à fait satisfait de cette réponse, tout en prenant acte de la volonté de dialogue : « Au delà du politiquement correct, l'état doit assumer sa responsabilité de garant de l'égalité d'accès aux soins sur tout le territoires. Or, force est de constater que la Saône-et-Loire, un des plus grands départements de France, le plus peuplé de la Bourgogne, n'a pas d'hélicoptère et est en déficit de moyens de transports de victimes. » A suivre.

A noter : Les discussions sont en cours avec les ambulanciers privés. Ils devraient être signataires d'une semblable convention dans les semaines à venir. Les ambulanciers sont le troisième maillon de la chaîne du secours à la personne et oeuvrent à la qualité et à la rapidité du transport des victimes".

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