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Recommandation de l'OCDE pour réduire et financer les risques catastrophiques

Chapo
Le Comité des assurances et des pensions privées de l'OCDE a publié en décembre 2010 ses recommandations pour réduire et financer les risques catastrophiques dans un cadre d’action
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Devant la fréquence et l’impact croissants des catastrophes, tant naturelles que provoquées par l’homme, et la tendance à l’accentuation de la vulnérabilité et de l’exposition aux risques, conduisant à des pertes plus lourdes, le Comité préconise d’identifier les risques, sensibiliser les populations à l’égard des risques, d’amélioration les stratégies de prévention, ainsi que de limiter les pertes et de développer les mécanismes d’indemnisation.
Les bonnes pratiques que recommande le Comité s’articulent autour de quatre stratégies :

- l’évaluation du risque : il est recommandé aux autorités gouvernementales de procéder à une évaluation publique quinquennale du risque de catastrophe et de la vulnérabilité face à ce risque, pour permettre de cartographier ces risques et d’accroître la communication vers le public.

- la perception du risque : l’intégration des sciences comportementales et cognitives à l’étude du risque devient prégnante.

- la gestion du risque : l’ensemble des préconisations de prévention, d’adaptation et de réduction des risques doivent avoir pour corollaire de contribuer à une réduction des pertes, grâce à des avantages actualisés sur le long terme qui seront supérieurs aux coûts. L’élaboration de stratégies de réparation pourra par ailleurs permettre un retour à la normale accéléré et réduire également les coûts. Pour se faire, la définition d’une doctrine d’intervention post catastrophe devra être calquée en amont sur les mesures de prévention établies.

- la réaction face aux catastrophes : le pré-positionnement des capacités et des responsabilités est indispensable pour assurer l’efficacité de la réaction lors de la survenance de l’évènement. Le niveau local a été identifié comme étant un échelon fondamental pour la promotion de l’adoption de mesures de protection appropriées. Les initiatives gouvernementales (secours public, aide financière…) constitue toutefois un obstacle. Elles devront être conçues de manière à éviter autant que faire se peut, l’éviction des initiatives individuelles et/ou l’aléa moral. L’assurance demeure ainsi la mesure maîtresse pour réduire les effets économiques négatifs des catastrophes. Des incitations économiques, voire une obligation légale, pourrait être envisagée pour la construction d’une capacité d’assurance à l’échelon national, voire au-delà. Pour être incitatif, l’absence totale d’indemnisation des entités non assurées pourrait à terme être appliquée.

NB: voir notamment la dernière lettre d'information Lirec sur le site de l'INHESJ

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