Dérives sectaires : la MIVILUDES tire la sonnette d’alarme… et appelle les pompiers à la rescousse !
Les conséquences de la crise sanitaire ont gravement impacté le moral et la santé psychologique de nombreux français, les rendant plus vulnérables aux phénomènes sectaires. C’est le constat inquiétant que fait la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) pour l’année écoulée. Plus alarmant, encore, les mouvements sectaires évoluent, se diversifient et ne touchent plus que les groupes à caractère religieux : éco-villages autarciques, coaching en développement personnel, médecines « douces », formations en crypto-monnaies, stages de survie, « sororités » féministes en quête de « bien-être » ou groupuscules « masculinistes » célébrant la virilité, etc. Les dérives sectaires concernent désormais des mouvements sociaux ou politiques jusqu’ici étrangers à tout sectarisme.
Un domaine aussi banal que le développement personnel devient un terreau propice pour des individus mal intentionnés qui, rapidement, se transforment en gourous, exigeant de leurs suiveurs une obéissance aveugle, un dévouement voisin du fanatisme, des comportements antisociaux, la rupture de tout liens familiaux et le versement régulier de sommes élevées.
Interrogé par la MIVILUDES, Alain Thirion, préfet et directeur de la DGSCGC a rappelé que les pompiers étaient souvent en première ligne face à ces phénomènes – songeons simplement aux refus de soins justifiés par des convictions religieuses. Afin de rester alerte sur cette tendance de fond qui touche toute la société française, la sécurité civile va renforcer sa coopération avec la mission interministérielle. « Dans les faits », souligne Alain Thirion cette coopération « a déjà débuté : les directeurs départementaux ont été sensibilisés à cette menace et à la nécessité de s’organiser pour participer à la vigilance lors du dernier colloque les 24 et 25 novembre 2021. Les référents « radicalisation » des SDIS ont également été sensibilisés le 1er décembre dernier par la MIVILUDES lors de la réunion du réseau national des référents. Enfin, le préfet, directeur général et la cheffe de la mission ont décidé la mise en place d’une convention ». Concrètement, ce partenariat pourrait déboucher sur des formations assurées au sein des SDIS et de l’ENSOSP.
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La veille juridique est proposée par le Centre d'études et de recherches interdisciplinaires sur la sécurité civile (CERISC)
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Décret du 4 novembre 2022 portant nomination de la sous-préfète de Péronne - Mme LECOUSTRE (Laurence) NOR : IOMA2231142D |
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"Contrairement à un certain nombre d’idées reçues, la vivacité du phénomène sectaire, son ampleur et sa dangerosité, attestent du franchissement d’un nouveau seuil. La crise sanitaire a constitué un catalyseur à travers une prolifération de nouveaux acteurs, plus discrets, maîtrisant le web et ses codes, sachant contrôler les esprits, en exploitant les peurs, la perte de repères, la recherche de solutions simples face à des questionnements existentiels, par définition complexes. Les délinquants experts en manipulation savent, pertinemment, instrumentaliser les vicissitudes de nos concitoyens." Face à ces nouveaux défis, la MIVILUDES espère développer une coopération avec la DGSCGC, les SIS et l'ENSOSP. |
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Adapter la constitution au moment, voilà une problématique qui, depuis le XVIIIe siècle, hante l’esprit des législateurs. En effet, dès la Révolution américaine, des penseurs avaient craint qu’une constitution trop figée soit rapidement dépassée, inadaptée aux époques nouvelles – d’où l’importance des amendements dans le constitutionnalisme américain par exemple. A contrario, une constitution qui serait trop souvent modifiée perdrait sa sacralité et deviendrait la victime de la vie politique au lieu d’en être la régulatrice. Dans sa proposition de loi, le député Pierre Morel-à-L’huissier ambitionne de modifier l’article 61 de la Constitution afin de faciliter la saisine du Conseil constitutionnel. Comment ? Déjà, en permettant au Conseil de s’autosaisir puis en permettant à 15 députés ou 10 sénateurs de saisir le Conseil. On le devine, cet abaissement du nombre d’élus nécessaires à la saisine du Conseil vise à prendre en compte l’émiettement de l’actuelle législature. Fractionné en dix groupes, celles-ci n’a plus rien à voir avec les assemblées de jadis, dominées par deux gros groupes qui, seuls, dépassaient le seuil fatidique des 60 députés. Depuis juin 2022, quatre groupes franchissent la barre : Renaissance (majorité, 170 députés), Rassemblement National (89 députés), La France Insoumise (75 députés) et Les Républicains (62 députés). En revanche, les six autres groupes –dont « Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires » auquel appartient l’auteur de la proposition – sont privés de ce droit par la Constitution et sont contraints de faire alliance s’ils veulent jouer ce rôle. Plus encore, c’est l’hétérogénéité de la nouvelle assemblée qui est ici au cœur de la réflexion. Hétérogénéité de l’opposition mais, parfois, de la majorité. Cette fragmentation extrême de la représentation nationale pourrait conduire à des situations où seul un petit nombre de députés jugerait opportun de saisir les Sages Ainsi, pour schématiser la démonstration du député, il est tout à fait possible qu’une toute petite poignée de députés (15 sur 577) aient constitutionnellement raison. |
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Stéphane Galy, pharmacien chef ENSOSP, Stéphane Lafond, pharmacien chef SDIS 16 et élu ordinal au CNOP, Sylvie Jouve, médecin-cheffe ENSOSP et Jean-Marie Steve, référent PNRS Santé ENSOSP, ancien médecin chef ont réalisé un article sur le cadre juridique des prescriptions médicamenteuses dans les SDTIS. |
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"En mandatant une agence de recherche privée pour réaliser une enquête sur les éventuelles infractions commises dans une déchetterie, un syndicat mixte n’a pas eu recours à un moyen déloyal pour établir les faits reprochés à l'un de ses agents. Tel est le sens d'un arrêt de la Cour administrative d'appel de Bordeaux du 19 octobre." [Si vous souhaitez consulter cet article dans son intégralité, vous pouvez adresser la demande à l'équipe de la veille ou celle du CRD] |
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"Dans la fonction publique, la durée annuelle du travail est fixée à 1607 heures. Les régimes dérogatoires sont désormais supprimés. Dérogations, agents concernés, distinction entre "astreinte" et "permanence", temps partiel... Le point sur le sujet en dix questions." |
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"À la faveur de la crise sanitaire, les "dérives sectaires" ont fortement progressé en 2021, selon le rapport annuel de la Miviludes qui recense plus de 4.000 saisines, soit un bond de 33% en un an. La secrétaire d'État chargée de la citoyenneté a annoncé l'organisation d'"assises des dérives sectaires et du complotisme" au premier trimestre 2023. Deux phénomènes qui, selon elle, présentent une "porosité" de plus en plus grande." Compte tenu de l'ampleur du phénomène, il est probable que la Milivudes renforce prochainement ses actions de prévention et de formation au sein des SDIS. |
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"Alors que s'est ouverte la 27e conférence de l’ONU sur le climat (COP) à Charm el-Cheikh en Egypte, Davide Faranda, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement du CNRS revient pour "La Gazette" sur les événements extrêmes qui ont marqué les esprits cet été. Et qui ne vont faire que s'aggraver." |
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"Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé ce 3 novembre la création d'un "programme de recherche" sur l'adaptation des forêts au changement climatique, doté de 50 millions d'euros." |
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"Si le terme de métavers reste flou, les technologies 3D immersives ont un réel potentiel d’usage, estime un rapport au gouvernement. Pour ne pas se laisser imposer un modèle venu de l’extérieur, ses auteurs invitent l’État à se saisir d’un dossier qui impacte le secteur du divertissement et de la culture mais aussi la formation, le travail ou encore les jumeaux numériques." |
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"Deux conventions judiciaires d’intérêt public (CJIP) environnementales inédites ont été signées en septembre. L’avocat des parties civiles, Thibault Soleilhac, nous explique l’intérêt de ce nouveau montage." |
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Alexia Touache - Doctorante en droit public
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