Les équipes ont rapidement alerté les secours et déclenché le Plan d’Opération Interne (POI) pour sécuriser l’unité. Le feu a été maîtrisé à 16h30 et éteint à 00h45, le POI étant levé à 3h30. L’incident a impliqué cinq personnes.

À la suite de l’incendie, l’installation a été arrêtée pour enquête et remise en état. Une cellule d’investigation a été mise en place par l’exploitant, et le BEA-RI a ouvert une enquête le 14 mars 2024, envoyant des experts sur place le 27 mars 2024.

L’enquête a identifié deux fuites ayant alimenté l’incendie : une première de hydrocarbures lourds provenant de la distillation sous vide et une seconde sur une ligne d’essence légère due à l’exposition au feu. L’origine principale de l’accident est attribuée à la corrosion interne d’un tube en acier 5%Cr, causée par une réaction avec des composés soufrés, entraînant un amincissement de la paroi de 9,8 mm en 11 ans. Le jour de l’incident, certaines zones du tube avaient une épaisseur inférieure à 1 mm, provoquant une rupture après un nettoyage à proximité et une surpression ponctuelle.

Les enseignements de sécurité soulignent la nécessité d’une meilleure caractérisation des fluides corrosifs, d’un suivi rigoureux des installations et d’un monitoring du vieillissement des équipements.

Vous trouverez ci-dessous le rapport d'enquête complet établi par le BEARI.

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