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Les sapeurs-pompiers athlètes aux jeux olympiques et paralympiques représentent l’alliance de deux mondes fondés sur des valeurs similaires : la rigueur, le dépassement de soi et la solidarité. En parvenant à conjuguer une carrière sportive de haut niveau avec leur engagement en tant que pompiers, ces athlètes incarnent l'excellence physique et mentale dans deux sphères exigeantes.

Le métier de pompier offre certains avantages spécifiques qui renforcent la préparation physique et mentale des athlètes. Les pompiers sont habitués à faire face à des situations imprévues, stressantes et potentiellement dangereuses, compétences qui sont également cruciales lors des compétitions sportives de haut niveau. La formation physique des sapeurs-pompiers est axée sur l'endurance, la force et la rapidité de réaction, qualités qui sont indispensables à la plupart des disciplines sportives.

La vie d’un pompier exige une discipline de fer, tant sur le plan physique que mental. Cette rigueur, acquise dans le cadre des interventions et des entraînements quotidiens, se reflète naturellement dans la manière dont les athlètes gèrent leur préparation sportive.

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Parmi les athlètes olympiques, sapeurs-pompiers, on peut citer :

Henri Deglane a effectué son service militaire au Régiment de sapeurs-pompiers de Paris. Affecté à la caserne Grenelle dans le 15ème arrondissement de la capitale, entre 1921 et 1924, il remporte la médaille d’or aux JO de 1924 à Paris en lutte, dans la catégorie poids lourds. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Deglane_(lutte))

Roger Michelot est boxeur et s'illustre dans la catégorie des mi-lourds en remportant la médaille d'or aux Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin. (https://allo18.fr/sport-histoire-sapeurs-pompiers-de-paris-champions-du-monde/)

Henri Caron est classé à la 11ème place pour le 50 km marche hommes aux Jeux Olympiques 1948, en Suisse.

Maurice Degrelle compte deux participations aux JO. A Paris en 1924, il arrive jusqu’en demi-finale du 100 m, en quart de finale du 200 m et participe même à la finale du relais 4 × 100 m. Puis en 1928 à Amsterdam, il est de nouveau quart de finaliste sur 200. (https://www.canalfm.fr/jo-paris-1924-qui-etait-le-sarseen-maurice-degrelle)

Raymond Mulinghausen s’engage chez les Pompiers de Paris pour échapper au STO (1939-1945) et participe à la finale des JO de 1948 de Londres où il est classé à la 5^e place dans la catégorie plongeon. Son dernier résultat est la 17ème place pour le haut vol 10m homme lors des Jeux Olympiques 1952. (https://www.raymond-mulinghausen.fr/biographie/)

Michel Macquet a été sapeur-pompier de 1950 à 1953 et compte trois participations aux JO en 1956, 1960 et 1964 à Tokyo où il fût le porte-drapeau de la délégation française. (https://www.gazettesportslemag.fr/2024/06/19/souvenirs-olympiques-michel-macquet-le-seul-samarien-a-avoir-ete-porte-drapeau/)                                                            

Lea Ann Parsley (USA) a remporté la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, en skeleton. Elle est également devenue pompier volontaire en 1985 et a été nommée pompière de l'année de l'Ohio en 1999. (https://herdzone.com/honors/marshall-athletics-hall-of-fame/lea-ann-parsley/170)

Paula Rodriguez (Espagne) poursuit une carrière de pompier et a participé aux jeux olympiques de Tokyo (2021).

Jimmy Watkins, qui a représenté les États-Unis en sprint aux Jeux olympiques de Londres, s'est entraîné pour les Jeux tout en travaillant comme pompier à temps plein à Bakersfield, en Californie. Il a conservé son emploi à temps plein de pompier pendant toute sa carrière cycliste. (https://www.firerescue1.com/sports-fitness/articles/7-olympic-athletes-who-are-current-or-former-first-responders-QwgqYnL8n9htWoJ7/)

On peut citer également des exemples de sapeurs-pompiers qui ont participé aux jeux paralympiques :

Membre des JSP de Vendôme de 12 à 18 ans, Athlète handisport, Marie-Amélie LE FUR est détentrice de neuf médailles lors des Jeux paralympiques : deux médailles d'argent lors de l'édition de Pékin, trois médailles lors de l'édition de Londres, trois médailles, dont deux en or, lors de l'édition de Rio et une médaille d'argent lors de l'édition de Tokyo. Son palmarès est également complété par douze médailles mondiales, dont quatre titres de championne. Elle est élue en décembre 2018 présidente du Comité paralympique et sportif français. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Am%C3%A9lie_Le_Fur)

Walter Grant Stuart est devenu le premier athlète paralympique de Guyana, en cyclisme aux jeux de Tokyo en 2021. Il travaille à plein temps en tant que sapeur-pompier. (https://www.paralympic.org/feature/firefighter-and-para-cyclist-guyana-s-debut-athlete-hopes-inspire-his-country)

Gavin Walker (Grande Bretagne) a rejoint les pompiers en 2003. A la suite d’un accident en 2010, il a été initié au rugby fauteuil en 2011. Il finit 5me aux jeux paralympiques de Rio en 2016 et gagne la médaille d’or à Tokyo. (https://gbwr.org.uk/team_member/gavin-walker/)

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Si le métier de pompier apporte des atouts indéniables à un athlète de haut niveau, la conciliation des deux carrières pose de nombreux défis.

Être pompier, même volontaire, demande une grande disponibilité. Entre les gardes, les entraînements, les interventions et les compétitions, il peut être difficile de trouver un équilibre entre les deux activités.

Le métier de sapeur-pompier comporte des risques inhérents liés aux interventions dangereuses. Les blessures ou l'épuisement dû à une intervention peuvent affecter la préparation d'un athlète et, potentiellement, sa performance lors d'une compétition importante.

Ces athlètes démontrent que même face à des défis physiques majeurs, l'engagement, le courage et la détermination peuvent non seulement permettre de poursuivre une carrière de sapeur-pompier, mais aussi de briller sur la scène sportive internationale.

Le lundi 29 avril 2024, l'ENSOSP a accueilli l'athlète Marie-Amélie Le Fur. Elle nous a expliqué les défis qu'elle a dû surmonter, accompagnée par son entraîneur, le Capitaine Cyrille Nivault du Sdis 34, pour atteindre l’excellence dans le sport malgré son handicap. Elle est un exemple de détermination et de courage, montrant que le handicap n'est pas un obstacle insurmontable pour atteindre ses objectifs et réaliser ses rêves.

Pour voir ou revoir l’entretien avec Marie-Amélie Le Fur, cliquez ICI.

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