Syracuse

Note de contenu : Résumé de l'auteur : " Depuis sa première définition par Jeremy Bentham en 1834, le terme de déontologie a connu un destin contrasté. Longtemps cantonné à la sphère de la pratique médicale, et associé plus ou moins clairement au serment d'Hippocrate, il a connu au cours des dernières années une utilisation d'intensité croissante. Tout dernièrement, c'est le sommet des institutions qui s'en est emparé : les membres du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont été tenus de signer un engagement vertueux nommé " charte de déontologie ". Précédemment, les premières décisions du collège de déontologie de la juridiction administrative ont été rendues le 4 juin 2012, précédées par la création du poste de déontologue de l'Assemblée Nationale en juin 2011 ; ces élans convergents témoignent tous du même désir de poser des règles explicites dans la "zone grise" séparant le droit de l'éthique. Au-delà du bénéfice immédiat d'un affichage vertueux, il est possible de sentir un courant profond auquel la fonction publique en général et l'activité de sapeur-pompier en particulier ne peuvent être indifférents. Pour la première, de nombreux travaux ont déjà permis de poser des bases solides, définissant clairement ce qu'une déontologie de l'action et de la fonction publiques peut être. S'agissant de la seconde, arrivant à un stade de maturité et d'organisation jamais atteint, le temps semble venu de s'interroger sur l'opportunité de mettre en forme des règles déontologiques. Une fois clarifiées les notions élémentaires liées aux modes de régulation du comportement, il est intéressant d'observer comment d'autres professions ou activités ont procédé pour mettre en forme, diffuser, actualiser et appliquer un corps déontologique. Par ailleurs, les sapeurs-pompiers ne sont pas en terrain vierge ; un certain nombre d'initiatives, sous des formes très variables, ont constitué jusqu'ici un discours normatif fragmentaire mais digne d'intérêt. Cet examen, dans un esprit critique le plus objectif possible, est l'occasion d'une réflexion sur nos propres pratiques dans une période de profondes mutations. Ce regard permet alors d'examiner les risquer que comportent ce projet, les chances et les gains qu'il promet ainsi que les occasions qui se présentent pour lui donner vie. Les bénéfices d'une telle dynamique semblent l'emporter sur les risques potentiels ; ce travail propose donc quelques pistes de réflexion à suivre afin de passer à l'acte et de préconiser une démarche construite et structurée autour d'un projet exaltant : doter les sapeurs-pompiers de France de leur code de déontologie. La tâche, pour complexe qu'elle soit, ne sera pas un achèvement en soi ; les sapeurs-pompiers devront se donner les moyens de devenir une organisation réflexive, ce qui constituera une marche vers la perspective éthique, seule porteuse de l'autonomie de décision qui sied à l'homme libre au sein des organisations du vingt et unième siècle. "

ANALYSE DU SUJET - Reformulation : identifier et analyser les enjeux, les menaces et les opportunités liés à l'élaboration d'une déontologie spécifique à la pratique de sapeur-pompier - Les motivations de l'étude - Le champ d'étude - La problématique identifiée - Les objectifs fixés - Les limites du champ d'étude MÉTHODOLOGIE ET MODE OPÉRATOIRE - Les axes principaux d'étude - Les choix en termes de méthode d'analyse ou de recueil des données - Efficacité et efficience LES RÉSULTATS - L'analyse et l'interprétation des données collectées - Une déontologie du sapeur-pompier : menaces, opportunités et enjeux - Enseignements à tirer : énoncé d'un diagnostic - La reformulation des objectifs de l'étude à posteriori - Les axes de travail ou actions futures à entreprendre ou développer - Les actions menées LES PROPOSITIONS ORGANISATIONNELLES - Conduire une réflexion sur les valeurs communes et partagées - Définir et respecter les conditions de la réussite - Établir une autorité à la légitimité incontestée - Choisir la forme - Positionner la déontologie dans le dispositif de formation - Ritualiser l'adhésion au code de déontologie.