L’intervention concerne une tentative de suicide avec un produit insecticide puissant. La victime est trouvée en arrêt cardiorespiratoire devant son domicile et sera ranimée grâce à l’intervention des primo-intervenants.
Il s’avère que l’ensemble de l’appartement dans lequel se trouvait la victime a fait l’objet d’une contamination par un produit toxique. Ce produit est présent sur les effets chaussants des intervenants. Les intervenants n’ont pas eu la notion d’une intoxication et n’ont pas su déterminer l’origine de l’arrêt cardiorespiratoire de la victime. L’origine de l’intervention provient du SMUR qui a connaissance de l’ingestion d’un produit toxique par la victime alors que les intervenants SP n’ont pas été informés. De fait, les spécialistes RCH n’ont pas été engagés par absence de notion de produit chimique dans la prise en charge de la victime. Cette situation a exposé les personnels engagés car ils ne se sont pas protégés avec les EPI de circonstances pour ce type de situation. La présence d’un référent RCH au centre de secours a éveillé l’attention de ce dernier sur la nature de l’intervention.
Les enseignements tirés insistent sur la nécessité d’obtenir un maximum d’information de la part des opérateurs du SAMU qui engagent les SP en intervention pour un motif dont ils ont connaissance. Il importe de procéder à un interrogatoire des témoins sur place qui auraient pu avoir notion des produits utilisés par la victime et identifier un risque chimique. Enfin, la présence de substance organique doit être considérée comme un vecteur potentiel de contamination chimique et implique le port des EPI adaptés. Ce PEX comporte également un focus sur le produit ingéré par la victime et la manière de pouvoir détecter son usage et de s’en protéger.
Ce PEX permet de rappeler l’importance du partage d’informations et de la vigilance à avoir sur certains types d’interventions qui sont susceptibles de présenter des risques pour les primos-intervenants.
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