Deux organisations sont à considérer en la matière, les drapeaux institutionnels et les drapeaux associatifs.
Les drapeaux institutionnels comme celui de l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, sont gardés par six personnes.
Dans les corps de sapeurs-pompiers comme dans les armées, le porte-drapeau doit être du grade d’adjudant-chef à capitaine. A ses côtés doivent se trouver deux sous-officiers. Le deuxième rang est constitué de femmes ou d’hommes du rang de sapeur à caporal-chef.
Pour l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, la garde se compose de capitaines et de lieutenants. Le porte-drapeau sera alors un capitaine.
Si cette garde se compose de six lieutenants, le porte-drapeau sera le lieutenant le plus décoré.
Les drapeaux institutionnels se distinguent par le fait qu’ils comportent une couronne composée de feuilles de laurier et de chêne à chaque angle qui encadrent les lettres « RF » symbolisant la République française. Dans les armées figure le chiffre du régiment. Les honneurs sont rendus aux drapeaux institutionnels au début et à la fin de chaque cérémonie.
Ces drapeaux institutionnels ne s’abaissent que devant le président de la République. Les drapeaux institutionnels ne s’abaissent donc pas lors de l’hommage aux morts lorsque retentit la sonnerie aux morts.
En revanche, pour ce qui concerne les drapeaux associatifs, ils ne comportent pas une couronne composée de feuilles de laurier et de chêne à chaque angle qui encadrent les lettres « RF » symbolisant la République française.
Ces drapeaux ne sont pas gardés, seul figure sur les rangs le porte-drapeau.
Ces drapeaux s’abaissent lors de l’hommage aux morts et se relèvent quand La Marseillaise retentit.
Selon l’office national des combattants et des victimes de guerre « Les porte-drapeaux sont des bénévoles, anciens combattants ou non, assurant lors des manifestations patriotiques le service du port du drapeau tricolore de leur association. Cette mission est hautement symbolique puisque le porte-drapeau rend hommage, au nom de la Nation française, aux combattants et aux disparus. Il se doit donc d’exercer sa fonction avec dignité et constance ».
L'ancien grade militaire français de porte-drapeau fut créé par l'ordonnance royale du 10 décembre 1762. C’est particulièrement lors de la révolution française en 1789, et avec la reconnaissance du drapeau tricolore comme pavillon national et symbole de la nation que la fonction et l’usage de drapeau de cérémonie connaissent un développement significatif.
De nos jours, cette fonction hautement honorifique est assurée de manière bénévole par des anciens combattants ou non. Elle rend hommage, au nom de la nation française, aux combattants, aux victimes de guerre et aux disparus, lors de cérémonies officielles défilés ou manifestations particulières. Le porte-drapeaux est, en général, en tête de cortège. Il peut être à pied, en véhicule ou à cheval. Il peut être accompagné par une garde.
Comme toute personne ayant un rôle clé dans le cérémonial officiel, le porte-drapeau obéit à un code vestimentaire précis et doit présenter un certain nombre d’éléments indispensables.
L’Office national des combattants et des victimes de guerre a publié un guide « Devenir porte-drapeaux, manuel à l’usage des jeunes porte-drapeaux » :
Il a également publié un guide à l’usage de porte-drapeaux associatifs, afin d’harmoniser les pratiques :
https://www.onac-vg.fr/sites/default/files/2022-11/guide_porte-drapeaux.pdf
En France, il existe un diplôme d’honneur de porte-drapeau, créé en 1961, et régi par un arrêté du 30 janvier 2003 (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000600128).
Diplôme d’honneur de porte-drapeaux :
https://www.onac-vg.fr/demarches/diplome-dhonneur-de-porte-drapeau
Les porte-drapeaux aux jeux olympiques et paralympiques :
Depuis 1912, chaque délégation olympique désigne son porte-drapeau. C'est une coutume adoptée avant même le traditionnel drapeau olympique, qui lui, n’a fait son apparition qu’Anvers en 1920.
Aujourd’hui, chacune des quelques 200 délégations participantes aux Jeux olympiques et paralympiques désigne en effet son (ses) porte-drapeau (x). Il s’agit bien souvent d’un athlète reconnu. En France, c’est au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) que revient la décision finale après avoir sollicité l’avis des différentes fédérations, qui ont fait connaître le nom de celui ou celle représentant le mieux leur discipline.
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