"La République se fait avec des citoyens qui portent les armes pour la paix et la discipline, non pour l'oppression." Léon GAMBETTA
Le sabre d'officier d'infanterie de l'armée d'Afrique a été le précurseur du sabre d'officier d'infanterie modèle 1882, qui le copie en y apportant des améliorations . Les officiers reçoivent ce sabre qui remplace le modèle 1855 en 1882 suite à la loi réformant l'armée. C’est le dernier modèle de sabre porté encore massivement en combat quoique brièvement à l’été 1914. C’est une arme d’estoc.
Il se compose de :

• La lame : La lame du sabre 1882 est droite, sans tranchant avec une gouttière sur chaque face. La surface de la lame est souvent polie pour un éclat brillant.
• La garde : partie de la monture du sabre qui protège la main. On parle de plateau de garde et de branches de garde. Elle est plus ou moins complexe. Elle est en laiton, un matériau choisi pour sa durabilité et sa résistance à la corrosion. La garde possède 3 ou 4 branches avec un quillon droit pour dévier les coups de l’adversaire.
• La poignée : La poignée est recouverte de cuir de haute qualité, souvent entouré de filigrane métallique pour améliorer la prise en main. La longueur de la poignée permet une préhension ferme et stable, essentielle pour un maniement précis et efficace du sabre. La conception ergonomique de la poignée assure que l’arme reste confortable à tenir même lors d’un usage prolongé.
• Le fourreau : Le fourreau du sabre 1882 est généralement en acier dans les modèles modernes. Avec un anneau pour permettre l'accroche à un bracelet de bélière sur le ceinturon.
• La dragonne possède un bouillon d'argent.

"Sapere aude."(Ose savoir)

–Horace

Si le sabre est le symbole du commandement, l'épée représente, pour les officiers du Service de Santé et de Secours Médical (SSSM), le savoir.

L’épée modèle 1817 est conçue sous Louis XVIII. Elle est réservée principalement aux officiers supérieurs et aux corps d'élite, cette épée est aussi à cette époque considérée comme une marque d’appartenance à une caste ou à une fonction importante. C'est une arme de taille et d'estoc.
L’épée à ciselures est un modèle d'apparat, richement décoré pour refléter le prestige de son porteur.

• La garde est en laiton doré, ornée de motifs floraux ou symboliques (parfois des feuilles de chêne ou de laurier, symboles de force et de victoire)
• La poignée est gainée de cuir noir ou de filigrane en métal précieux. Le style dépend de l'époque et du statut du porteur. Elle comporte une dragonne ornementée d'un bouillon d'or.
• La lame est droite et étroite, plus adaptée aux parades qu'au combat.
• Le fourreau est souvent en cuir noir avec garnitures en laiton, renforçant son aspect cérémonial. Les fourreaux contemporains sont en acier.

"L'épée est une arme, mais elle doit toujours servir une idée plus grande qu'elle."
– Napoléon Bonaparte
 

A l'instar des cérémonies de remise de sabre en fin de cursus de formation pour les lieutenants de sapeurs-pompiers, Les personnels du SSSM reçoivent de leur parrain ou marraine l'épée sur le carré de cérémonie de l’ENSOSP et sont aptes à occuper leurs fonctions d'infirmiers, pharmaciens ou de médecins.
La dragonne est un élément pratique et symbolique qui renforce la connexion entre l’arme et le porteur.

Tandis que le bouillon est un ornement raffiné qui témoigne du soin apporté à la fabrication des armes blanches et au prestige de leur usage cérémoniel.

Lieutenant de 1ère classe Frédéric WICHLACZ