L’instruction interministérielle du 2 janvier 2019 relative à l’élaboration du dispositif ORSEC « secours à nombreuses victimes » dit NOVI et le guide qu’elle introduit, visent à définir les principes d’organisation du dispositif de secours à de nombreuses victimes déployé dans chaque département et chaque zone de défense et de sécurité.
La notion de « seuil d’activation » de l’ORSEC NOVI n’est pas retenue. L’activation est laissée à l’appréciation du préfet, sur proposition des acteurs intervenants… Le préfet prend la décision de l’activation du dispositif ORSEC NOVI et en informe les acteurs départementaux, zonaux et nationaux via les messages d’alerte.
Le plan ORSEC NOVI s’inscrit comme une action de coordination qui permet la mise en œuvre croisée des plans métiers des services intervenants, ceux-ci restant maîtres de leur organisation interne. Un commandant opérationnel menant est désigné pour assurer la responsabilité de la coordination tactique interservices de la crise depuis le fait générateur jusqu’à la fin de la crise, ou décision du Directeur des opérations. Les différents chefs de forces s’appuient mutuellement et se coordonnent selon la nature de la crise et lors des différentes phases de la conduite des opérations, suivant le principe «menant/concourant ».
Le plan ORSEC NOVI prend en compte la totalité des mesures à mettre en œuvre sous l’autorité du représentant de l’État, notamment :
- L’alerte et la mobilisation des acteurs;
- La préservation de la sécurité et l’accès aux abords du site de l’opération;
- La prise en charge pré-hospitalière des blessés et leur médicalisation;
- La prise en charge des impliqués;
- Le dénombrement, l’identification et le suivi des victimes;
- La prise en charge des familles et des proches;
- L’unicité de la direction des opérations et la coordination des missions entre les acteurs.
La notion de victime est précisée. Il s’agit d’une personne présente sur le lieu de l’évènement, pouvant présenter un dommage, physique ou psychique, directement causé par celui-ci. Elle est catégorisée selon son état par les secours en« blessée » ou « décédée » ou « impliquée ». Les victimes, après bilan au Point de rassemblement des victimes (PRV) et régulation médicale, sont soit pour les extrêmes urgences directement transportées sur un centre hospitalier, soit acheminées vers un Poste médical avancé (PMA) pour les urgences absolues et les urgences relatives, soit accompagnées au Centre d’accueil des impliqués (CAI).
Lorsqu’il s’agit d’une opération de secours, le Commandant des opérations de secours (COS) est directement secondé par :
- Le Directeur des secours incendie (DSI) : officier placé sous l’autorité du COS chargé, en lien avec la chaîne de prise en charge des victimes, de missions d’appui et de la lutte contre les effets connexes du sinistre (lutte contre l’incendie, recherches et localisation, dégagement, sauvetage, désincarcération…). Le DSI est responsable du secteur « avant » jusqu’à l’entrée du PRV. Le secteur « avant » peut être médicalisé.
- Le Directeur des secours médicaux (DSM) : placé sous l’autorité fonctionnelle du COS, le DSM est un médecin dûment habilité (formation nationale spécifique) qui a la charge de la coordination médicale. Il est seul compétent pour prendre les décisions d’ordre médical. A ce titre, il est partie prenante à la conception de la stratégie de réponse opérationnelle. Il peut être appuyé dans sa mission par un infirmier coordinateur (INFCO). Le DSM est responsable de la chaine médico-secouriste depuis l’entrée du PRV jusqu’à l’évacuation des victimes dans les différentes structures depuis le PRV et le PMA.
Comme pour toute opération, les actions des primo-intervenants sont fondamentales pour la montée en puissance de l'organisation de type NOVI :
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Nous vous proposons également ci-dessous une carte mentale sur le sujet, rédigée par Mme Marion Rozac.
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