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Les œuvres d'art, souvent logées dans des bâtiments historiques et complexes, sont particulièrement vulnérables aux incendies et autres catastrophes. Ces dernières années, en particulier après des événements marquants comme l'incendie de Notre-Dame de Paris, des stratégies et des formations spécifiques ont été mises en place pour protéger ces trésors du patrimoine culturel. Les sapeurs-pompiers jouent un rôle crucial dans ces efforts, et plusieurs dispositifs innovants sont déployés pour assurer la sécurité des œuvres.
Crédits photo : LeLaisserPasserA38, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
Des formations spécialisées pour les pompiers
Les pompiers sont désormais formés à intervenir rapidement dans les musées et monuments historiques. À Montpellier, par exemple, les équipes de secours ont reçu une formation dédiée au Musée Fabre. L'objectif est de préparer les pompiers à naviguer dans les galeries labyrinthiques de ce bâtiment du XVIIe siècle, d'identifier les zones critiques (comme les charpentes en bois) et de planifier des itinéraires d'évacuation pour les œuvres d’art les plus précieuses.
Lors de ces exercices, le personnel du musée aide les pompiers en marquant les pièces les plus importantes, notamment grâce à un système de badges. Ces entraînements permettent aux équipes d'intervention de se familiariser avec la disposition des œuvres et les défis structurels que posent ces édifices historiques.
Le conseil départemental et la préfecture de l’Oise ont fait de la protection des monuments et de leurs trésors, une priorité en matière de protection incendie (https://www.pompiers.fr/sites/default/files/protection_du_patrimoine_13_et_14_avril_2023_003v1.pdf).
Les sapeurs-pompiers du SDIS 60, précurseurs en la matière, ont, par exemple, fait afficher un QR code à l’entrée des sites culturels qui leur indique le plan du site ou les œuvres à sauver en priorité.
Une simulation d’incendie a été organisée en 2023 au château de Chantilly, pour vérifier que le personnel, ainsi que les sapeurs-pompiers étaient préparés pour sauver les œuvres d’art.
L'importance des exercices réguliers
Dans des lieux comme le Château de Fontainebleau, le Musée Fabre ou la cathédrale d’Arras (https://www.sdis62.fr/exercice-zonal-pour-les-equipes-cynotechniques-2/), des exercices réguliers sont désormais planifiés pour garantir que les équipes de pompiers et le personnel des musées soient prêts à réagir en cas de sinistre. Ces entraînements permettent aussi de tester l'efficacité des plans d'évacuation, de repérer les obstacles potentiels et d'affiner les protocoles pour assurer une réponse rapide et coordonnée.
L'usage des couvertures de survie et autres dispositifs de protection
L'incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 a été un moment clé pour sensibiliser à l'importance de plans de sauvegarde des œuvres d’art en cas de sinistre. Fort heureusement, des plans d’évacuation avaient été mis en place bien avant la catastrophe. Grâce à eux, de nombreux trésors, tels que la couronne d'épines et d'autres reliques inestimables, ont pu être rapidement évacués. Cet incident a incité d'autres monuments, comme le Château de Fontainebleau, à revoir et renforcer leurs propres dispositifs de protection.
Dans certains exercices, comme celui organisé à Caen en Normandie, les pompiers ont utilisé des couvertures de survie pour protéger les œuvres. Ces couvertures, qui permettent de limiter l'exposition à la chaleur et aux fumées, sont une solution pratique et rapide pour réduire les dégâts pendant l’évacuation. Cet entraînement fait partie des nouvelles méthodes expérimentées pour renforcer les mesures de protection dans des environnements à haut risque.
Plans de sauvegarde
Ces méthodes (formation, exercices réguliers, couvertures de survie), complètent les plans de sauvegarde (PSBC) qui, dans des sites comme Notre-Dame ou le Château de Fontainebleau, permettent de sécuriser des trésors inestimables à l'avance, grâce à des protocoles établis. Le plan de sauvegarde des biens culturels (PSBC) est un document opérationnel, à disposition du personnel des établissements patrimoniaux et des services de secours, pour faire face, avec diligence et efficacité, à des situations de péril pour les biens d’intérêt patrimonial. Document simple et pragmatique, il doit pouvoir être exploité dès le début d’un sinistre dans un environnement hostile.
Un exemple de Plan de sauvegarde des biens culturels : le PSBC du SDIS du Pas de Calais : https://www.sdis62.fr/wp-content/uploads/2022/01/PSBC.pdf)
Si ce thème vous intéresse, plusieurs évènements vont avoir lieu (cliquez sur les vignettes pour de plus amples informations) :
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Vous trouverez également ci-dessus, une bibliographie du Centre de Ressources Documentaires de l'ENSOSP, sur le thème de la protection des œuvres d'art.
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