Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur la prolifération du frelon asiatique, Vespa velutina nigrithorax, devenu un véritable fléau dans le département de la Charente.
Le frelon asiatique, dernière espèce invasive à sévir sur notre territoire, se nourrit abondamment d'abeilles ; à ce titre, il occasionne des préjudices non négligeables aux apiculteurs déjà en crise du fait de la surmortalité des abeilles, en menaçant les ruchers et essaims.
De plus, même s'il n'a pas été démontré qu'il soit plus agressif que notre frelon autochtone, la présence du frelon asiatique constitue une menace pour les particuliers, qui entreprennent d'éliminer eux-mêmes les nids qui sont le plus souvent situés à grande hauteur (avec des modes de destruction dangereux, toxiques, polluants et même parfois extravagants) ; les chutes accidentelles graves seraient en recrudescence.
Enfin, il se pose aussi la question des conditions d'intervention ou de non-intervention des pompiers pour la destruction des nids de frelon. Les centres d'incendie et de secours n'intervenant plus qu'en cas de danger sur la voie publique, les particuliers doivent à leurs frais faire détruire les nids par des sociétés privées, nids souvent situés à la cime des arbres, nécessitant l'utilisation d'une nacelle, d'où un coût difficilement supportable (entre 150 et 1 000 €).
Au mois de janvier 2010, le Gouvernement avait indiqué qu'un projet d'arrêté visant à classer le frelon asiatique comme espèce invasive était en préparation. Il indiquait également qu'une mission interministérielle était en cours afin d'étudier des solutions techniques fiables pour le contrôle de l'espèce. Dix mois après, le rapport de cette mission n'est toujours pas paru. Alors que le début de l'automne fait apparaître de nombreux nids de frelons asiatiques, il y a une réelle urgence à organiser la destruction des nids.
Aussi, elle souhaite savoir, d'une part, à quelle date la mission interministérielle rendra enfin son rapport et, d'autre part, quelles mesures l'État compte prendre quant à la prise en charge financière de la destruction des nids.