Elle invite ainsi l'ensemble des acteurs à s'inspirer des bonnes pratiques déjà mises en place par plusieurs réseaux sociaux en ce sens et propose de les accompagner vers une meilleure conformité.
Le fonctionnement de la majorité des réseaux sociaux repose sur la mise à disposition d'un service gratuit en contrepartie d'une collecte d'informations pour une utilisation commerciale (analyse des profils et de la navigation sur internet pour délivrer de la publicité ciblée, transmissions de données à des tiers etc.) Or, il est difficile de déterminer le devenir de ces informations une fois qu'elles sont sur le réseau. C'est pourquoi, dans un avis du 12 juillet 2009, le G29 (groupe des CNIL européennes) a précisé les règles applicables aux réseaux sociaux. Les CNIL européennes leur demandent notamment de :
- définir des paramètres par défaut limitant la diffusion des données des internautes ;
- mettre en place des mesures pour protéger les mineurs ;
- supprimer les comptes qui sont restés inactifs pendant une longue période ;
- permettre aux personnes, même si elles ne sont pas membres des réseaux sociaux, de bénéficier d'un droit de suppression des données qui les concernent ;
- proposer aux internautes d'utiliser un pseudonyme, plutôt que leur identité réelle ;
- mettre en place un outil accessible aux membres et aux non membres, sur la page d'accueil des réseaux sociaux, permettant de déposer des plaintes relatives à la vie privée.
La Commission tient à souligner la démarche entreprise par certains réseaux sociaux, tel que le réseau social Famicity qui s'est engagé à suivre l'ensemble des règles protectrices de la vie privée émises par le G29 ; la CNIL ayant accompagné cette mise en conformité de Famicity. Est soulignée également l'initiative du réseau social Diaspora, réseau social libre où le contrôle des données personnelles par les utilisateurs est a priori garanti par plusieurs techniques.
La CNIL cite l'exemple d'autres sites proposant aussi des mesures protectrices, en particulier des mineurs, tels Mondokiddo, le Mini réseau, l'Univers de Wilby ou Yoocasa.
Enfin, la Commission rappelle qu'elle participe à la mise en conformité des gestionnaires de réseaux sociaux, et invite à la diffusion de ces bonnes pratiques, à destination notamment des mineurs.