En complément d’autres procédures comme les accords-cadres ou les marchés à bons de commande, le service départemental d’incendie et de secours des Alpes-Maritimes a mis en place un système de carte d’achat pour la petite maintenance bâtimentaire. Cet outil lui permet d’être plus réactif, plus rapide et procure un certain nombre d’économies.
Rien de pire pour les équipes techniques, comme pour les usagers, que de devoir attendre plusieurs semaines avant de pouvoir changer une ampoule, une chasse d’eau, une vitre brisée, alors qu’il est plus simple et plus rapide d’aller acheter la pièce au magasin du coin. Pour cette petite maintenance qui empoisonne les techniciens, le service départemental d’incendie et de secours des Alpes-Maritimes (Sdis 06) a trouvé une solution : la carte d’achat. Une douzaine de porteurs possède aujourd’hui ce sésame (à raison d’une ou deux cartes par groupement territorial qui sont au nombre de cinq pour tout le périmètre du Sdis).
Acheter directement en payant comptant
Chacun peut aller dans les enseignes titulaires du marché acheter la pièce à remplacer, payer comptant à la caisse comme avec une carte bancaire classique (maximum de 500 euros par article et 1000 euros par passage en caisse) et repartir faire sa réparation. Sans avoir besoin de passer par un intermédiaire ou la hot-line interne pour acheter.
Grâce à une multi-attribution croisée (lire Focus ci-dessous) du marché carte d’achat qui permet de couvrir l’ensemble du territoire (en tout 46 magasins composent le réseau), le Sdis a réussi à diminuer les déplacements de ses équipes de deux tiers. 90% des interventions de maintenance bâtimentaire s’effectuent entre J et J+2 (contre un délai de 5 à 30 jours auparavant).
Economies spectaculaires
Autre gros avantage : « Les porteurs ont tout de suite réalisé des économies spectaculaires, constate le chef du service de la commande publique du Sdis, Michel Crahès. La responsabilisation de la personne fait qu’elle gère avec prudence car elle sait que nous avons une vision globale. Par ailleurs, la carte d’achat faisant partie d’un ensemble de procédures composant notre politique achat en matière de maintenance bâtimentaire, les porteurs ont la possibilité de basculer d’un outil à un autre. Par exemple, de la carte d’achat au marché à bons de commandes lorsque le porteur ne trouve pas une pièce dans un magasin trop généraliste pour son besoin, le marché à bons de commande étant dédié à une maintenance plus spécialisée. Il n’y a pas de concurrence entre les outils. C’est la solution la plus efficace qui est prise ».
La stratégie achat du Sdis pour sa maintenance bâtimentaire fait en effet appel à plusieurs procédures : carte d’achat, marchés à bons de commande, accords-cadres et marchés de travaux classiques. Dans ce schéma, « la carte d’achat constitue une pièce d’un puzzle de procédures qui ne servent pas à la même chose ».
Lire l’interview de Michel Crahès : « Commande publique – Une procédure pour chaque besoin de maintenance bâtimentaire », dans « Le Moniteur » du 30 mars 2012 page 53.