La majorité des maires des 17 communes du Var concernées par les, les plans de prévention des risques d’incendies de forêt (PRIF) ont dénoncé, selon France 3, par la voix de Nello Broglio, maire des Adrets de L’Estérel, leurs craintes face aux problèmes de gestion qu’engendrent ces plans pour les petites communes.
Depuis la loi Barnier du 2 février 1995 sur la prévention des risques naturels, les communes doivent se doter de plan de prévention des risques, qu'il s'agisse d'inondations (PPRI) ou d'incendies (PPRIF). Ainsi, en octobre 2003, suite aux violents incendies de forêt, le préfet du Var a prescrit, pour ces 17 communes forestières l'élaboration d'un PPRFI. Ce document, piloté par la Direction départementale de l'agriculture et de la forêt (DDAF), sous la responsabilité de la préfecture, doit faire l'objet d'une large concertation avec les collectivités territoriales.
L'ensemble de ces prescriptions et des contraintes réglementaires correspondantes figurent dans une «carte des risques» prise en compte dans le plan local d'urbanisme (PLU). Cette carte est donc déterminante pour l'obtention des permis de construire.
Les élus dénoncent aussi les conséquences financière de la réglementation. «C’est une loi mal ficelée dès le départ», selon le maire des Adrets. Les 17 élus craignent que le PPRIF «étouffe» les petites communes par la charge que représente l’investissement à mettre en œuvre pour respecter le plan.
Des permis de construire bloqués, des élargissements de routes ou encore des poses de poteaux incendies: pour une commune, comme Les Adrets, le budget représente l'équivalent de 15 ans d'investissement.
Pour sa part, se disant «totalement mobilisé», selon France 3, par l'urgence de la lutte contre les feux de forêts, le préfet, nouvellement nommé, prend connaissance des dossiers. Il se dit prêt à recevoir les maires des communes concernées, dès la rentrée de septembre prochain.