Syracuse

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• Historiquement, la fourragère parait tirer son nom et ses racines du milieu agricole, à la fin du XVIe siècle.
• Élément purement utilitaire, pendant les campagnes militaires du premier Empire (1804-1815), les soldats utilisaient des cordons tressés pour porter des fourrages (de la nourriture ou des vivres pour les chevaux et le paquetage). Ils étaient généralement portés sur l’épaule. Ils devinrent une manière pratique et codifiée d’identifier des régiments ou des fonctions (les hussards : fourragère jaune, les artilleurs : fourragère rouge).

Différents types de fourragères :

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Napoléon attribua l’appellation de « fourragère », perfectionna et standardisa les tenues militaires dans un souci d'efficacité, de discipline et de distinction visuelle des troupes. Il valorisait les distinctions pour cimenter l’esprit de corps et le moral des troupes.

• Elle est instituée comme symbole d'honneur et de reconnaissance collectif par décret de 1916 et accordée aux régiments ayant reçu plusieurs citations à l’ordre de l’armée.
• Chez les sapeurs-pompiers à titre collectif, la fourragère tricolore est attribuée pour actes de courage et de dévouement. Elle est créée par une circulaire du ministère de l'Intérieur le 25 juillet 1947 pour les corps ayant fait l'objet d'une distinction collective au moins une médaille de bronze pour actes de courage et de dévouement. Le départ dans un autre corps non pourvu entraîne la perte du droit au port de celle-ci.

• La fourragère d'or pour actes de courage et de dévouement est créée par une circulaire du ministère de l'Intérieur le 3 juin 2019 pour les formations décorées au moins trois fois de la médaille d’or pour actes de courage et de dévouement, à titre collectif, au cours d’opérations de sécurité civile, de sécurité intérieure et de maintien de l’ordre sur les théâtres hors champs de guerres. Elle est portée par tous les membres de la formation.
• Elle honore les sacrifices et la bravoure de toute une unité. C’est une reconnaissance des actions héroïques et de l'engagement collectif. La tradition renforce l'esprit de corps et l’héritage militaire.

Elle se compose de :

• Un nœud en trèfle qui se porte à l'arrière de l'épaule
• Une cordelette de couleur tressée : la base
• Deux boucles non tressées : le tour de bras
• Une "pointe métallique : le ferret, il incarne la précision et la discipline, des qualités essentielles à toute unité. Il rappelle les attaches métalliques des équipements militaires anciens, symbolisant la solidité et la constance.
• Un anneau métallique : l'olive, elle évoque l’honneur et la victoire. Dans la culture classique, l’olivier était un symbole de triomphe. Elle représente la paix obtenue par la bravoure et le sacrifice des soldats. Leur nombre peut symboliser des distinctions supplémentaires ou des campagnes spécifiques (décoration militaire reçue par le drapeau du Corps pendant une guerre par exemple).

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Si le sapeur-pompier fait partie de ceux qui sont cités dans l'arrêté nominatif du préfet, pour avoir participé aux missions ayant été distinguées par la décoration décernée au drapeau du Corps, il a alors le droit de porter la fourragère à titre individuel, y compris après départ à la retraite ou mutation.

Dans ce cas, la direction départementale doit produire une attestation de port individuel. Une miniature de l'insigne du Corps Départemental est alors apposée sur la fourragère.

• le texte de référence concernant la possibilité pour un drapeau de corps départemental de sapeurs-pompiers d'arborer une fourragère tricolore est l'Instruction du 30 mars 2011 relative aux drapeaux et emblèmes des corps de sapeurs-pompiers, publiée au Bulletin officiel du ministère de l'Intérieur.
• Dans ce texte, il est spécifié que lorsqu’un corps de sapeurs-pompiers est collectivement décoré pour acte de courage et de dévouement (notamment par l’attribution de la médaille d’honneur pour actes de courage et de dévouement, échelon bronze ou supérieur), son drapeau peut être orné d’une fourragère tricolore.

Lieutenant 1ère classe Frédéric WICHLACZ

SDIS du Nord