Dans une activité aussi exigeante que celle de sapeur-pompier, la performance repose sur un équilibre fondamental entre trois piliers : les compétences techniques, la condition physique et les ressources mentales. Si les deux premiers sont depuis longtemps au cœur de la formation et de la préparation, la dimension mentale, souvent reléguée au second plan, est aujourd’hui reconnue comme un facteur déterminant de l’efficacité opérationnelle et de la santé durable des intervenants.

Personne n’est épargné par le stress, qui devient un véritable « mal du siècle ». Le stress apparaît chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées (OMS, Arck et al., 2001). C’est un ensemble de réactions face à un changement de quelque nature que ce soit. Il entraine une mobilisation des ressources à visée adaptative. Alors que son importance et sa prise en charge ont été longtemps négligées, son action négative sur les maladies cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques et les risques psycho-sociaux est aujourd’hui clairement démontrée. Les occasions de stress sont fréquentes, tant au niveau familial que professionnel. Peut-être sommes-nous devenus trop exigeants avec nous-mêmes ? Ou est-ce les sollicitations sociétales et environnementales qui ont augmenté ? Heureusement, le stress n’est pas une fatalité et il existe des moyens de s’en protéger.