Tous les ans, les chenilles processionnaires sont un risque environnemental de plus en plus tôt, et désormais dans toute la France.
Selon un rapport de l’Anses de juin 2020 1300 cas symptomatiques d’exposition aux chenilles processionnaires ont été enregistrés par les Centres antipoison (CAP) entre 2012 et 2019. Ces chiffres ne concernent que les cas remontés aux CAP. Le nombre réel de personnes touchées est donc probablement beaucoup plus important.
Classées nuisibles depuis avril 2022 (Décret n°2022-686), ces larves de papillons de nuit prolifèrent au point de menacer la santé humaine et animale. Le danger provient de leurs poils, très urticants.
Les sapeurs-pompiers peuvent y être confrontés en cas d’intervention des équipes cynophiles pour leurs chiens, en cas d’appel 18 avec notion de danger pour la population, en cas de contact en forêt ou bois (lors des feux d’espaces naturels par exemple). Nul besoin d’être en contact direct avec la chenille pour présenter des symptômes. Ses poils se détachent facilement, sont transportés par le vent, se déposent sur les EPI.
Chez les humains les soies peuvent provoquer diverses réactions, bénignes mais gênantes dans la plupart des cas : éruptions urticariennes avec démangeaisons, conjonctivites, irritations des voies respiratoires et buccales.
Les sapeurs-pompiers peuvent être amenés à consulter le service de santé ou lors d’un Soutien Sanitaire Opérationnel. La première difficulté diagnostic sera d’y penser. Sauf signes de gravité ou type de contact particulier, le traitement est symptomatique accompagné de mesures d’hygiène corporelle (lavage ++ ou douche si possible) et changement de vêtements (lavage et séchage en extérieur) en les manipulant avec gants. https://www.centreantipoisons.be/nature/animaux/la-chenille-processionnaire
La fiche pratique du Vétérinaire Chef Sapeur-pompier Nicolas DIRN du SDIS 60 nous informe sur ces insectes, les risques et la prévention.
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