Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont pris une place majeure dans les Services d’Incendie et de Secours (SIS) ces dernières années. Que ce soit dans la Prévention, la Planification ou la Gestion Opérationnelle, les acteurs de la Sécurité Civile s’appuient régulièrement sur les TIC. Ainsi, la Réalité Virtuelle, les Systèmes d’Information Géographique ou encore les matériels « haute technologie » dont se sont équipés les SIS reflètent une utilité capitale des Nouvelles Technologies pour les acteurs des secours.
En abordant le sujet des TIC dans le cadre de la prévention on constate immédiatement 2 éléments contradictoires : la multiplicité des documents disponibles et le manque de partage de ces mêmes informations. Cela signifie que, malgré la qualité et la potentielle exhaustivité des documents de prévention, leur utilisation n’est pas forcément optimisée. Pire encore, ils ne seront pas utilisés du tout en cas d’évènement majeur.
Comme cause à cela, on peut noter la diversité des acteurs intervenant dans le cadre du risque ainsi que la multiplicité des thématiques de risque à traiter. Cependant, tous les acteurs se retrouvent face à une nécessité absolue : connaître le risque. Il est donc indispensable de définir un référentiel commun du risque.
Le plan ORSEC, évoqué notamment dans l’annexe de la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004, doit d’ailleurs permettre de répondre à cet objectif d’harmonisation : « Le plan Orsec s’articulera désormais autour d’une organisation de gestion de crise commune et simplifiée, assortie d’un recensement des risques. L’organisation des secours se composera des dispositions générales et modulables de gestion de crise applicables en toutes circonstances (tronc commun Orsec) et des dispositions spécifiques propres à certains risques préalablement identifiés, complétant les dispositions générales (les plans de secours spécialisés, les plans particuliers d’intervention, le plan rouge...). Le recensement des risques a pour objectif la réalisation d’un répertoire des risques, reconnu par tous les acteurs concernés et leur permettant de partager une approche commune. Il garantira la cohérence avec la politique de prévention. ».
Partant du constat réalisé ci-dessus, nous pourrions nous interroger sur la plus value des TIC dans la prévention, puisque aujourd’hui tous les acteurs du risque utilisent des TIC pour recenser, étudier ou prévoir le risque mais l’utilisation des études réalisées devient souvent compliquée dès lors qu’on envisage de les partager.
♦ Par le Commandant Christophe FRERSON, Chargé de mission sécurité civile au bureau planification de l’Etat-Major Interministériel de Zone de Défense et de Sécurité Sud,
♦ Par Arnaud DEMONTIS, Responsable de projets en SIG pour le Pôle Nouvelles Technologies de l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne
♦ Par Marc LOPEZ, Coordinateur de projets au Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires sur la Sécurité Civile, ENSOSP