M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la montée du sentiment d'insécurité sanitaire. Selon le dernier baromètre trimestriel publié par Fiducial en juillet 2020, 68 % des Français se sentent en insécurité. Il s'agit d'un niveau record depuis 4 ans et d'une hausse de 10 points en 6 mois. Cette progression spectaculaire s'explique principalement par les risques liés à la crise sanitaire. A 66 %, le risque le plus redouté est celui d'une deuxième vague de l'épidémie liée au coronavirus. Face à cette crainte, ce sondage montre que les Français plébiscitent la mise en place de nouvelles mesures spécifiques pour faire respecter les gestes barrières. Il s'agit notamment de la mise en place caméras thermiques autonomes à l'entrée des magasins, dans les aéroports et dans les entreprises (74 %), le recours aux agents de sécurité pour faire respecter les gestes barrières à l'entrée des magasins (72 %) ou la mise en place de détecteurs de port de masque dans les transports (64 %). Les Français soutiennent également la mise en place de mesures spécifiques dans les écoles à la rentrée afin d'éviter que celles-ci ne deviennent des clusters. 70 % sont favorables à la mise en place de caméras thermiques et 63 % au recours à des agents de sécurité pour faire respecter les gestes barrières. Il lui demande donc d'indiquer les mesures que le Gouvernement compte prendre afin de faire respecter les consignes de distanciation sociale et prévenir le risque d'une deuxième vague.
La crise que traverse notre pays est inédite par son ampleur et son évolution rapide. La gestion de la crise par le Gouvernement doit s'adapter en continu aux évolutions de l'épidémie de SARS-CoV-2. Il convient donc de tenir compte des informations récentes afin d'adopter les mesures nécessaires pour assurer la protection de la population, tout en veillant à la compréhension et à la diffusion de ces recommandations. La poursuite de la circulation virale en sortie de confinement a conduit le Gouvernement à renforcer les mesures de protection en rendant obligatoire le port du masque grand public en milieu clos à compter du 20 juillet 2020. Le non-respect du port obligatoire du masque est passible d'une amende de 135 euros. Cette mesure ne doit cependant pas être considérée indépendamment des autres gestes barrières qui restent plus que jamais de mise (respecter une distance d'au moins un mètre avec les autres, se laver les mains régulièrement, éternuer ou tousser dans son coude, se saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades). Le port du masque ne remplace pas la distanciation physique, l'hygiène des mains et les autres mesures de santé publique. Il est utile dans le cadre d'une approche globale de la lutte contre la Covid-19. Depuis le début de l'épidémie, l'information des citoyens sur les gestes barrières et les bons gestes d'hygiène pour porter un masque est une des priorités du gouvernement. A cet égard, toutes les informations nécessaires sont régulièrement diffusées sur de multiples supports (presse écrite, radio, télévision, Internet) afin de toucher le plus grand nombre de citoyens. La bonne mise en œuvre de cette stratégie repose sur le civisme. Comme pour le respect de l'isolement quand il est requis pour les patients infectés et leurs contacts à risque, le Gouvernement fait appel à la responsabilité de chaque citoyen pour endiguer la propagation du virus en respectant l'ensemble des préconisations sur le respect des gestes barrière, des mesures d'isolement et de l'obligation du port du masque.