Ce rapport retranscrit l’audition publique organisée le 6 février 2020 en écho aux deux grands incendies intervenus en 2019 (la cathédrale Notre-Dame et l’usine Lubrizol). Cette audition était articulée autour de deux tables rondes : la première relative aux mesures préventives prises en amont et la seconde relative à la gestion de la crise.
Les intervenant ont souligné l’importance des mesures préventives lesquelles doivent être connues du grand public. L’ensemble de la population doit être formée aussi bien aux premiers gestes de secours qu’aux comportements à adopter en situation de crise ou encore à reconnaître les différentes odeurs de polluants.
La prévention se traduit également en limitant l’urbanisation autour des sites industriels, via les plans de prévention des risques technologiques (PPRT). De nouvelles pratiques doivent être adoptées en fonction des projets. Dans le cadre du futur Paris Express, il a été imaginé les modalités d’intervention des secours à grande profondeur.
Les intervenants ont insisté sur l’importance de surveiller à long terme les risques chroniques liés à une exposition simultanée à différents polluants afin de prévenir des pollutions futures graves.
L’Office a émis un certain nombre de recommandations :
- améliorer la communication et les échanges de données entre les différents acteurs ;
- « établir des valeurs de référence avant contamination pour évaluer l’exposition à des substances polluantes des populations vivant dans des territoires déterminés » ;
- recourir aux technologies (drones) en temps de crise afin d’analyser le plus rapidement possible les polluants en question ;
- après chaque accident, introduire systématiquement un suivi sanitaire et environnemental à long terme car les conséquences de la pollution peuvent survenir des années après ;
- former les citoyens à la prévention.