51 ans – Ingénieur INSA – Cycle Supérieur de Management Territorial (INET – 2003) – Praticien PNL – Cycle de formation coaching interne (ENACT Montpellier) – Intervenant à l’ENSOSP et à l’Université de Montpellier.
Le coaching professionnel est une démarche par laquelle un individu ou un groupe, accompagné par un coach, cherche à s’améliorer professionnellement, en s’appuyant sur ses forces et en surpassant ses limitations, résistances et interférences internes.
Le rôle du coach n’est pas d’apporter des réponses. Au contraire, il adopte une posture très centrée sur le coaché, dont il repère et active au maximum les ressources, grâce à des techniques d’accompagnement très puissantes. Son objectif est d’amener le coaché (ou le groupe) à acquérir davantage de flexibilité, pour développer des stratégies de pensée et d’action plus efficaces. C’est le coaché qui trouve ses propres solutions (maïeutique). Grâce à cet apprentissage de l’autonomie dans la résolution de ses problèmes, il peut ainsi continuer à progresser une fois le coaching achevé et s’accomplir professionnellement. Pour cela, le coaching a une durée limitée dans le temps.
Je suis convaincu qu’il apporte une vraie valeur ajoutée, notamment pour aider un cadre ou une équipe à améliorer ses performances et/ou dépasser des difficultés. A ce titre, c’est un excellent complément à la formation, dont il vient renforcer et amplifier l’efficacité.
Après les entreprises privées, le coaching professionnel est en train de gagner du terrain au sein de l’État et des collectivités territoriales. Un certain nombre y ont recourt régulièrement et les plus importantes ont créé des postes de coach interne. Ce n’est ni un hasard, ni un effet de mode !
Dans le cadre des organisations de sécurité civile, et tout particulièrement des SDIS, le coaching a toute sa place. D’une part parce qu’un officier de sapeurs-pompiers a les mêmes besoins, attentes, difficultés, volonté de progression que tout autre cadre. D’autre part du fait des contraintes spécifiques aux fonctions exercées.
Pour prendre un seul exemple : une prise de commandement, dans un centre ou sur un emploi de direction, est-elle un moment facile ? La formation apporte-t-elle toutes les réponses ? Quand le stage, ou la FAE, est achevé, l’officier se retrouve relativement seul. En apprenant, par une action de coaching, à aborder ses objectifs et ses problèmes de manière plus fonctionnelle et à sortir de schémas de pensée parfois limitants, l’officier va pouvoir s’épanouir plus vite dans sa fonction.
Et on pourrait développer d’autres exemples…
Je pense que nous aurons (nous avons déjà) à gérer une évolution dans les mentalités de nos personnels et de nos cadres, notamment avec la Génération Y : elle n’a pas le même rapport au travail, au devoir et à la hiérarchie que les plus anciens d’entre nous et ne se manage donc pas avec les « bonnes vieilles recettes » (sourire). Il importe donc d’éviter un choc des générations.
De même, nous devons accompagner la transformation profonde du volontariat. L’engagement du volontaire n’a aujourd’hui plus grand-chose à voir, dans sa forme et ses implications, avec celle que nous connaissions jusqu’aux années 90, et ce n’est pas fini ! Je pense par exemple à la place de plus en plus grande de la disponibilité programmée, dont nous ne savons pas encore prédire ni mesurer les conséquences.
Par ailleurs, après une phase d’expansion exceptionnelle liée à la départementalisation et aux différentes réformes des 15 dernières années, l’encadrement devra faire face à la fois à une raréfaction des ressources, à un ralentissement des possibilités de promotions, à une exigence de plus en plus grande de performance et de transparence et plus généralement à des remises en question parfois difficiles. Le risque d’une crise de spleen d’une partie de l‘encadrement ne peut être négligé. Cela va nécessiter à la fois une prise de hauteur et du réalisme, y compris vis-à-vis de nous-mêmes et de nos croyances. Nous apprendrons aussi à sortir du cadre « pompiéro-pompier » pour nous ouvrir davantage sur le monde territorial, dont nous sommes partie intégrante.
Enfin, le rapport à l’Humain et à la notion de santé et bien-être au travail, qui est déjà au centre de toutes les préoccupations, va prendre de plus en plus d’importance. Encore un défi à relever !
Dans ce contexte, le coaching sera un outil tout à fait pertinent et utile pour nous accompagner dans notre évolution.
Fichiers associés :
Lien associé : Parution d’un guide du coaching pour les cadres et les DRH de la fonction publique