Portail National des Ressources et des Savoirs

RAPPORT ANNUEL SUR L’ETAT DE LA FONCTION PUBLIQUE

Chapo
Source : Acteurs publics, Sylvain Henry
Texte

Pas de parité sur les rémunérations. Les chiffres du ministère de la Fonction publique, qui portent sur l'année 2009, devraient faire bondir les défenseurs de la parité. En moyenne, un homme gagne 2 604 euros net par mois dans la fonction publique d'État contre 2 225 euros pour une femme. Et le salaire des cadres (non enseignants) grimpe à 4 021 euros pour les hommes, contre 3 498 euros. Même tendance dans la territoriale : un homme gagne 1 920 euros et une femme 1 742 euros, un cadre territorial 3 457 euros, “une” cadre 2 891 euros. Et dans l'hospitalière : 2 561 euros (5 199 euros pour un cadre), contre 2 017 euros (4 039 euros pour une cadre).
Par ailleurs, les femmes sont toujours aussi peu représentées dans les emplois de direction : 21,4 % dans l'État, 18 % dans la territoriale et 40,2 % dans l'hospitalière. En 2009, les secrétaires généraux d'administration centrale étaient tous masculins et le corps de préfets n'accueillait que 10 % de préfètes... Le ministre de la Fonction publique François Sauvadet, qui a promis des avancées sur la parité hommes-femmes dans la fonction publique avant la fin du mandat, est très attendu sur ce sujet sensible.

Salaires moyens : 2 377 euros dans l'État, 2 156 euros dans l'hospitalière, 1 830 euros dans la territoriale. En 2009, un agent de la fonction publique d'État percevait un salaire net moyen de 2 377 euros pas mois, contre 2 328 euros en 2008, soit une hausse de 2 % en euros constants. Cette augmentation s'explique essentiellement par la forte croissance des primes et indemnités (+ 7,5 %). Le salaire net moyen progresse à 1 830 euros dans la territoriale (1 744 euros en 2008) et s'établit à 2 156 euros dans l'hospitalière (2 158 euros en 2008).

Suppressions de postes dans l'État, créations dans la territoriale et l'hospitalière. Fin 2009, les trois versants de la fonction publique faisaient travailler près de 5,3 millions d'agents, soit une hausse de quelque 20 600 agents (+ 0,4 %) par rapport à 2008. Les suppressions de postes dans la fonction publique d'État (2,4 millions d'agents, - 1,2 %) sont donc inférieures aux créations dans l'hospitalière (1,1 million d'agents, + 1,4 %) et dans les collectivités locales (1,8 million d'agents, + 2 %). Après des années de hausse continue, les effectifs de la fonction publique commencent cependant à se stabiliser et pourraient même avoir diminué en 2010 avec la poursuite du “un sur deux” dans l'État (31 200 suppressions en 2010), les baisses d'effectifs dans les hôpitaux publics et le gel des dotations aux collectivités, qui complique les recrutements.

Les contractuels toujours plus nombreux. Selon le rapport du ministère, les trois versants de la fonction publique faisaient travailler 891 000 agents non titulaires en 2009, soit une hausse de 25 % depuis 1998. Le “poids” des contractuels est ainsi passé de 14,6 % à 16,8 % dans l'ensemble de la fonction publique. La territoriale est principalement concernée : un emploi sur cinq est occupé par un non-titulaire. Leur avenir semble incertain, puisque plus d’un contractuel sur deux présents en 2003 ont quitté l’État quatre ans plus tard… Et le projet de loi de François Sauvadet, étudié en décembre au Sénat, ne devrait entraîner “que” 40 000 titularisations.

Les agents recrutés dans l'État sont diplômés du supérieur. Plus des deux tiers des lauréats aux emplois de la fonction publique de l'État sont diplômés de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, les femmes réussissent mieux que les hommes les épreuves de sélection puisqu'en 2009, la part de celles-ci dans le recrutement aux concours externes s'élève à 62,4 % sur 580 concours analysés. Mais la parité est respectée pour les concours non enseignants : 48,2 % des lauréats sont des femmes, 51,8 % sont des hommes.

lien
-